Genfer Isolationshaft beendet

Der Kanton Genf muss die Isolation eines Untersuchungshäftlings nach ca. neun Monaten und dessen erfolgreichen Beschwerde beenden (BGer 1B_28/2023 vom 23.02.2023). Das Bundesgericht kassiert die Vorinstanz, weil es nicht sieht, wie der Häftling durch Besuche der Eltern oder der Grossmutter kolludieren könnte:

La Cour de justice n’explique pas non plus la manière dont l’enquête pourrait être entravée du fait de ces visites: le recourant a admis l’essentiel des faits et le seul silence qu’il oppose aux autorités de poursuite pénale est celui qui concerne l’identité de toute personne l’ayant engagé. On peine à discerner en quoi le recourant pourrait améliorer sa position dans l’enquête en communiquant avec sa famille proche. On ne voit ensuite pas quel serait le risque pour l’avancement de l’enquête d’autoriser des visites avec son père, sa mère et sa grand-mère. Il ne ressort pas non plus de l’arrêt attaqué quels moyens de preuve seraient susceptibles d’être menacés par les visites en question, ni quels actes d’instruction doivent encore être effectués avant que ces visites puissent être accordées. 

Enfin, il y a lieu de prendre en compte la durée de la détention. Au moment où la cour cantonale a rendu son arrêt, le recourant se trouvait en détention depuis un peu moins de sept mois (et non pas cinq comme cela est mentionné dans l’arrêt attaqué). 

Dans ces circonstances particulières, l’interdiction de visite litigieuse depuis presque sept mois au moment de l’arrêt attaqué n’est plus conforme au principe de la proportionnalité, ce d’autant moins que le règlement genevois sur le régime intérieur de la prison prévoit une visite par semaine (art. 37 al. 1 RRIP). La restriction du droit fondamental au respect de la vie familiale est disproportionnée. Le droit du recourant à un contact avec ses parents et sa grand-mère âgée (avec laquelle il a vécu pendant de nombreuses années) l’emporte face au risque de collusion tel qu’il ressort du dossier. Des mesures de surveillances lors des visites doivent suffire d’ailleurs pour amoindrir ce risque (E. 2.5). 

Persönlich halte ich die Verweigerung von Kontakten mit der Kernfamilie selbst dann für rechtswidrig, wenn tatsächlich einmal erhebliche Kollusionsgefahr besteht. Aber damit bin ich wohl – jedenfalls im Rechtsstaat Schweiz – allein auf weiter Flur.