Verdeckte Internet-Ermittlungen
swissblawg weist auf einen NZZ-Beitrag über eine wahrlich fantasievolle Art der Beschaffung einer gesetzlichen Grundlage für verdeckte Internet-Ermittlungen hin. Der Bund will mangels einer eigenen Gesetzesgrundlage kurzerhand auf die Polizeiverordnung des Kantons Schwyz zurückgreifen. Damit soll KOBIK ab 01.01.2011 legal in Chatrooms ermitteln können (was galt eigentlich bisher als Rechtsgrundlage?).
Welches die fragliche Bestimmung sein soll, ist mir nicht klar. Am ehesten vielleicht § 9a, der da lautet:
§ 9a – Observation
1 Die Kantonspolizei kann zur Informationsbeschaffung oder zur Gefahrenabwehr Personen und Sachen ausserhalb des geschützten Geheim- bzw. Privatbereichs offen oder verdeckt beobachten. Die Beobachtungen sind örtlich und zeitlich zu.2 Sie kann dazu mit Überwachungsgeräten Übermittlungen und Aufzeichnungen in Bild und Ton machen, wenn:a) konkrete Anzeichen bestehen, dass es zu strafbaren Handlungen kommen.b) es sich zur Abwehr drohender Gefahren als geeignet und erforderlich erweist.3 Eine missbräuchliche Verwendung von Aufzeichnungen, die Personenidentifikationen zulassen, ist durch geeignete technische und organisatorische Massnahmen auszuschliessen.
Est-ce que cette loi ne sera pas abrogée à l’entrée en vigueur du CPP ?
Les cantons ont certes des compétences législatives en matière de sécurité intérieure, mais l’art. 9a semble plutôt relever de la procédure pénale, en tous cas dans l’hypothèse visée.
En vertu de la primauté du droit fédéral (art. 49 Cst), l’entrée en vigueur du CPP empêche les cantons d’adopter ou d’appliquer les règles contraires à la législation fédérale. Il est donc douteux que le canton de Schwyz puisse permettre ce que la procédure pénale unifiée ne permet pas.
Le SCOCI est rattaché à la Police judiciaire fédérale. S’il mène des activités au titre de la protection de l’Etat et de la sécurité intérieure, il devrait agir conformément à la LMSI.
Il faut ensuite rappeler que contrairement à ce que d’aucuns prétendent, Internet ne sera pas complétement inaccessible aux autorités policières et judiciaires en 2011. Certains moyens d'”observation” actuellement permis par les droits cantonaux seront soumis à des conditions différentes.
Suivre une discussion sur un forum de discussion en ligne ou un chat en se concentrant de manière ciblée sur certains participants est considéré par le Tribunal fédéral comme une observation (que le CPP prévoit aux art. 282ss). Si le policier prend part à la conversation, ce sera alors un cas d’investigation secrète (que le CPP prévoit également aux art. 286ss), alors que s’il suit la conversation de manière générale sans se concentrer sur certains participants en particulier, le TF ne voit pas de forme particulière et assimile cela à des policiers patrouillant en civil (ATF 134 IV 266, 278, Oberstaatsanwaltschaft des Kantons Zürich, du 16 juin 2008. on peut toutefois discuter cette comparaison). Le TF n’y voit pas un cas de surveillance des télécommunications, le caractère privé faisant défaut.
Die fragliche Bestimmung wird folgender § 9d sein, welcher gleichzeitig mit der Schweizerischen Strafprozessordnung in Kraft gesetzt wird ( vgl. http://www.sz.ch/documents/22-97.pdf).
§ 9d (neu) Verdeckte Vorermittlung ausserhalb von Strafverfahren
1 Die Kantonspolizei kann zur Erkennung und Verhinderung von Straftaten eine
verdeckte Vorermittlung anordnen, wenn:
a) hinreichende Anzeichen bestehen, dass es zu strafbaren Handlungen kommen
könnte;
b) die besondere Schwere oder Eigenart der in Betracht fallenden Straftat den
Eingriff rechtfertigt und
c) andere Massnahmen erfolglos geblieben sind, aussichtslos oder unverhältnismässig
erschwert wären.
2 Als verdeckte Vorermittler dürfen nur Polizisten eingesetzt werden. Die Kantonspolizei
kann sie mit einer Legende ausstatten und ihnen auch im Falle der
Befragung als Auskunftsperson oder Zeuge im Strafverfahren Anonymität zusichern.
3 Der Einsatz eines verdeckten Vorermittlers bedarf der Bewilligung durch das
Zwangsmassnahmengericht. Das Bewilligungsverfahren richtet sich sinngemäss
nach der Schweizerischen Strafprozessordnung6.
4 Für tatverdachtsbezogene Ermittlungen bleiben die strafprozessualen Bestimmungen
vorbehalten.
Alles klar, herzlichen Dank. Mein Hauptproblem habe ich damit aber nicht gelöst. Beispielsweise für mich als Solothurner ist die Polizeiverordnung kein Gesetz im formellen Sinn. Weder ich noch meine Volksvertreter waren am Gesetzgebungsprozess beteiligt.
Si avant l’entrée en vigueur de la procédure unifiée, le Tribunal fédéral avait admis que soit prononcée une mesure de surveillance dans le cadre de l’instruction préliminaire, cette question ne se pose plus sous l’empire du CPP, étant donné que le Conseil national a supprimé l’institution des investigations préalables que connaissaient certains cantons et auquel faisait pourtant référence le projet du Conseil fédéral (Message du CF relatif à l’unification de la procédure pénale FF 2006 1057, pp 1247-1248). Dès lors que la procédure pénale exclut la possibilité d’effectuer une surveillance sans ouvrir une procédure préliminaire au sens des art. 299ss CPP, je ne pense pas qu’un canton ait la possibilité d’adopter des dispositions contraires.
Dieser blanke Unsinn ist nur noch peinlich.
Mon raisonnement est repris de manière un peu plus complète dans un article paru sur mon blog (ntdroit.wordpress.com)